Taxonomy and palaeobiology of the Bathonian (Middle Jurassic) tulitid ammonite Morrisiceras

Taxonomic revision of a number of species belonging to the Middle Bathonian tulitid genus Morrisiceras (Morrisiceras Buckman – macroconchs and Holzbergia Torrens – microconchs) from the Polish Jura (south-central Poland) and England, shows that the genus is in fact represented by one, albeit morphologically very plastic (especially macroconchs), species Morrisiceras morrisi (Oppel). In the Polish Jura area, all of the previously described morphotypes of the macroconch, along with its microconch Holzbergia, are characterized by their identical stratigraphic ranges, both being confined to the Middle Bathonian Morrisi Zone. Much smaller microconchs (males) may have attained maturity earlier than their macroconchs (females). Morphologically very plastic macroconchs seem to have attained full maturity at various shell diameters. Such phenomenon is known in recent coleoids and similarly may be the result of changing environmental conditions. Palaeobiogeographically, the main area occupied by the species was confined to the epicratonic seas, which spread across what is now present-day central and North-West Europe, with some occurrences in western Asia (Turkmenistan/Uzbekistan) and sporadic occurrence in a deep-water facies of Apulia (Italy). Taphonomical observations suggest that Morrisiceras shells have not undergone significant post-mortem drifting or transport after deposition. The preservation of some of the Morrisiceras morphotypes, occurring as dorso-ventrally flattened specimens in the host clays, may indicate that they were quickly buried in life position after they have landed on the sea-floor.

RésuméLa révision taxonomique de nombreuses espèces appartenant au genre du Bathonien moyen Morrisiceras (Ammonoidea, Tulitidae) (Morrisiceras Buckman macroconches et Holzbergia Torrens microconches) du Jura polonais (centre sud de la Pologne) et l’Angleterre montre que ce genre n’est en fait représenté que par une seule espèce, morphologiquement très plastique (spécialement les macroconches), Morrisiceras morrisi (Oppel). Dans le Jura polonais, tous les morphotypes du macroconche décrits précédemment, ainsi que ses microconches Holzbergia, sont caractérisés par une distribution stratigraphique identique, confinée dans la zone à Morrisi du Bathonien moyen. Les microconches (males), beaucoup plus petits, pourraient avoir atteint la maturité sexuelle plus tôt que les macroconches. Les macroconches, morphologiquement très variables, semblent avoir atteint la maturité sexuelle à divers diamètres de la coquille. De tels phénomènes sont connus chez les coleoids actuels et pourraient résulter de même de conditions environnementales changeantes. Paléobiogéographiquement, la zone principale occupée par l’espèce était confinée aux mères épicratoniques, qui s’étendaient sur ce qui est aujourd’hui l’Europe centrale et nord occidentale, avec quelques occurrences en Asie occidentale (Turkménistan/Uzbekistan) et une apparition sporadique dans des faciès profonds d’Apulie (Italie). Les observations taphonomiques suggèrent que les coquilles de Morrisiceras n’ont pas subi un long transport postmortem ou de transport après le dépôt. La préservation de certains des morphotypes de Morrisiceras, représentée par des spécimens aplatis dorso-ventralement, pourrait indiquer qu’ils ont été rapidement ensevelis en position de vie après qu’ils ont atterris sur le fond marin.