Progression radiographique dans la spondylarthrite ankylosante en fonction de la prise d'inhibiteurs du TNF-alpha : étude observationnelle du registre coréen des spondyloarthropathies (OSKAR)

RésuméObjectifÉvaluer l'influence des inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF) sur la progression radiographique chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante (SpA).MéthodesAu total 610 patients ont été recrutés et répartis dans deux groupes : patients naïfs d'anti-TNF et patients exposés aux anti-TNF. Nous avons ensuite analysé la progression radiographique rachidienne. Des analyses univariées et multivariées ont été réalisées afin d'identifier des facteurs prédictifs de la progression radiographique, évaluée par le Stokes AS Spinal Score modifié (mSASSS). Comme il s'agissait d'une étude observationnelle, les patients n'ont pas été randomisés dans le bras de traitement et les scores de propension ont également été appariés selon l'âge, le sexe et la CRP à l'inclusion. Le modèle d'équation d'estimation généralisée a été appliqué aux échantillons après appariement. Les éventuels facteurs parasites ont été inclus dans le modèle.RésultatsLa concordance entre les deux lecteurs était excellente. Sur les 610 patients atteints de SPA, 341 n'avaient jamais reçu d'anti-TNF. Il n'y avait pas de différence significative de progression radiographique (moyenne ± ET) entre les groupes (4,73 ± 1,01 et 6,14 ± 2,00, p = 0,54), même après ajustement selon les facteurs parasites (âge, sexe, durée de la maladie, tabagisme, concentration de la CRP, prise d'AINS et score mSASSS à l'inclusion). Les scores de propension ont été appariés pour confirmer l'effet des anti-TNF sur la progression radiographique. Même après ajustement en fonction de l'exposition aux anti-TNF, le résultat n'était pas significatif ; l'Odd Ratio (OR) de la progression avec prise d'anti-TNF était de 0,69 (p = 0,41 ; intervalle de confiance [IC] 95 % : 0,29-1,63).ConclusionLes données de notre registre indiquent que les anti-TNF sont restés sans effets sur la progression radiographique chez les patients atteints de SPA sur une période de cinq ans.