The place of occupational therapy in rehabilitation strategies of complex regional pain syndrome: Comparative study of 60 cases

Le but de l'étude était d'évaluer l'intérêt d'associer l'ergothérapie à la kinésithérapie dans la rééducation du syndrome douloureux régional complexe (SDRC) et d'en mesurer l'efficacité dans les gestes de la vie courante, en comparant deux groupes de patients ayant bénéficié d'une prise en charge différente. Soixante patients volontaires souffrant d'un SDRC de type 1 et membres d'un réseau de soins régional ont été recrutés et interrogés entre le 01/09/14 et 01/02/15. Ils ont été soumis au questionnaire « Mesure des habitudes de vie » (MHAVIE) créé au Canada et validé en langue française (MHAVIE v.3.0) ; il comprend 16 items explorant les activités quotidiennes, dont une partie a permis de comparer les effets de la rééducation. Les résultats de chaque test ont été soumis au test de sensibilité de Wilcoxon. Après avoir confirmé le caractère complexe du SDRC dans ses aspects étiologiques, cliniques et évolutifs, la rééducation faisait preuve d'efficacité en particulier pour la douleur sous couvert de délais parfois très long. L'ergothérapie apportait un réel bénéfice supplémentaire quand elle était associée à la kinésithérapie pour la restauration des activités personnelles et quotidiennes : habillage et déshabillage plus 10 %, préparation des repas plus 25 %, soins personnels plus 20 %. Dans le SDRC, dont l'évolution spontanée est imprévisible, l'ergothérapie en association avec la kinésithérapie apporte un réel bénéfice dans la restauration des gestes essentiels de la vie quotidienne. Cette stratégie pourrait être instaurée dès la confirmation définitive du diagnostic et poursuivie pendant des délais souvent très longs. Elle concourrait ainsi à éviter les risques de dépendance à une tierce personne.