CD40 ligand (CD154) involvement in platelet transfusion reactions

Les transfusions de plaquettes sont des traitements qui donnent lieu occasionnellement à des effets indésirables. Des essais cliniques, des études tant in vitro que chez l'animal, ont été menées pour investiguer ces événements. Des nombreuses études ont montré que le surnageant des concentrés plaquettaires contiennent des fractions procoagulantes et des médiateurs de l'inflammation. Ces médiateurs ont été initialement supposés avoir pour origine les leucocytes contaminant les préparations plaquettaires, mais l'accumulation de ces produits en dépit de la leucoréduction des produits a attiré l'attention sur les plaquettes elles-mêmes et leurs conditions de stockage. De nombreuses cytokines, chimiokines et prostaglandines sont relarguées dans les concentrés de plaquettes. Nous avons concentré notre recherche sur un médiateur puissant de l'inflammation, contributeur majeur des effets indésirables post-transfusionnels chez les receveurs, qui est la forme soluble du ligand du CD40 ou sCD40L, ou encore sCD154. Le CD40L se lie au récepteur membranaire CD40, présent à la surface de nombreux types cellulaires chez l'homme, comme les leucocytes, les cellules vasculaires et les fibroblastes et cette liaison déclenche une signalisation cellulaire. Les conséquences aval de cette signalisation sont la production de cytokines, de chimiokines pro-inflammatoires et de facteurs prothrombotiques, ainsi que l'adhésion et la transmigration de leucocytes à l'endothélium avec le déclenchement d'événements inflammatoires sur l'endothélium. Des niveaux élevés de sCD40L plasmatiques sont retrouvés dans des états tels que l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire aigu, l'angor instable, l'hypercholestérolémie et d'autres pathologies cardiovasculaires. Des études rétrospectives ont mis en évidence des corrélations entre des niveaux élevés de sCD40L d'origine plaquettaire (concentrés plaquettaires) et des accidents post-transfusionnels. Nous faisons l'hypothèse que la transfusion de plaquettes partiellement activées exprimant des niveaux élevés de CD40L ainsi que la présence de sCD40L rencontrant des tissus vasculaires endommagés ou dysfonctionnel déclenchent une « double frappe », crée une situation inflammatoire et une lésion vasculaire chez le receveur.