La tomographie d'émission de positons en médecine interne : applications actuelles et perspectives d'avenir

RésuméProposLa tomographie d'émission de positons (TEP) a connu un essor récent et rapide en France ces dernières années. La TEP utilise actuellement un traceur dérivé du glucose : le fluorodéoxyglucose (FDG) et réalise donc une imagerie fonctionnelle du métabolisme cellulaire. Restreintes essentiellement à l'oncologie, les indications de la TEP pourraient évoluer à la lumière de données récentes de la littérature, notamment dans le domaine de la médecine interne.Actualités et points fortsLes vascularites des gros vaisseaux, les fièvres au long cours et les syndromes paranéoplasiques commencent à avoir été étudiés par plusieurs équipes avec des données suffisamment concordantes et précises pour commencer à entrevoir l'utilisation de la technique.Perspectives et projetsDe nombreuses pathologies, encore peu étudiées en TEP, pourraient voir leur prise en charge modifiée si la TEP au FDG confirme les premières données récemment publiées notamment dans les polyarthrites inflammatoires, les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, le lupus, l'histiocytose ou les fibroses pulmonaire et rétropéritonéale. Un effort de recherche clinique semble nécessaire afin de préciser nos connaissances dans ces pathologies, ce qui passera certainement par une collaboration accrue entre les internistes et les médecins nucléaires.

PurposeFluorodeoxyglucose positron emission tomography (FDG–PET) is a promising imaging technique that has already proven effective in modifying patient care in oncology. Fluorodeoxyglucose still remains the main radiopharmaceutical agent routinely used for PET imaging. A growing interest has recently lead to broaden PET research on benign disorders. The field of inflammatory or immune diseases and globally the field of internal medicine could also be impacted by FDG–PET.Main pointsGreat vessels vasculitides and fever of unknown origin have both been studied by several teams and could become indications for PET. In addition, current indications now extend to paraneoplastic syndromes. It is thus possible to foresee that the clinical applications for PET will continue to expand in these patients.Perspectives and projectsIn the future, inflammatory arthritis, chronic inflammatory bowel diseases, sytemic erythematous lupus, histiocytosis, or pulmonary and retroperitoneal fibrosis might benefit from PET even if, available data remains scarce to this day. Although PET will probably alter the landscape of patient management in internal medicine in the near future, additional clinical research is still needed to ascertain the exact role of PET.