Malaria attacks due to P. vivax or P. ovale in two French military teaching hospitals (2000 to 2009)

ContextNon-falciparum malaria is less studied than Plasmodium falciparum malaria, both in endemic and non-endemic zones.Patients and methodA retrospective study was made of the medical files of patients managed for attacks of malaria due to Plasmodium vivax or Plasmodium ovale, between 2000 and 2009, in two French military teaching hospitals.ResultsSeventy-five percent of attacks occurred after a stay in French Guiana, in the Comoros Archipelago, or in the Ivory Coast Republic. The most frequent symptoms two months after coming back were a flu-like syndrome with headaches, and occasional digestive symptoms, without any difference between the first attack and recurrence. One third of patients presented with anemia, 78% with thrombocytopenia, and 12% with liver dysfunction.DiscussionThis study was the most important made in France on imported non-falciparum malaria. Military patients and immigrants accounted for a majority of patients due to the specificity of military hospitals and local recruitment. Clinical and biological features were not specific and did not allow guiding the diagnosis. Diagnostic tools were less sensitive for P. ovale.ConclusionPatient management could be optimized by more efficient diagnostic tools, specific guidelines for the diagnostic and therapeutic management, and a dedicated medical training for family practitioners as well as hospitals practice.

RésuméContexteLes paludismes non falciparum sont bien moins étudiés que Plasmodium falciparum en zone d’endémie comme en importation.Patients et méthodesÉtude rétrospective des dossiers hospitaliers de patients pris en charge pour accès paludisme prouvé à Plasmodium vivax ou à Plasmodium ovale entre 2000 et 2009 dans deux hôpitaux d’instruction des armées français (HIA Bégin [94], HIA Laveran [13]).RésultatsLes trois quarts des accès concernaient la Guyane française, l’archipel des Comores ou la République de Côte d’Ivoire. Le tableau clinique était dominé par une survenue, à deux mois du retour, d’un syndrome grippal avec céphalées et manifestations digestives occasionnelles, sans différence entre premier accès et rechutes. Un tiers des patients présentaient une anémie, 78 % une thrombopénie et seulement 12 % une anomalie du bilan hépatique.DiscussionCette étude était la plus importante réalisée en France sur le paludisme d’importation non falciparum. Les patients militaires et les personnes issues de l’immigration représentaient une large majorité des patients en raison de l’implantation et de la spécificité militaire des hôpitaux. Les manifestations cliniques et biologiques ne permettaient pas une orientation diagnostique. Les outils diagnostiques étaient moins sensibles pour P. ovale.ConclusionLa prise en charge des patients serait optimisée par des outils diagnostiques plus performants, des recommandations consensuelles, et le suivi à réaliser, ainsi qu’une formation universitaire dédiée en médecine générale et pour les disciplines médicales hospitalières.