Perceptions de la vaccination contre l'hépatite B en France. Analyse de trois enquêtesPerceptions of hepatitis B vaccination in France. Analysis of three surveys

Position du problèmeLa principale cible de la vaccination contre le virus de l'hépatite B n'a jamais été atteinte, puisqu'en 2000, on n'atteint pas les 30 % de nourrissons vaccinés. Nous avons voulu examiner les raisons sous-jacentes à cette situation, auprès du grand public comme des médecins vaccinateurs.MéthodesNous avons analysé et comparé les données relatives à la vaccination contre l'hépatite B de trois enquêtes quantitatives sur la vaccination menées par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé en 2003-2005.RésultatsMême les médecins qui sont favorables à la vaccination contre l'hépatite B (surtout les pédiatres) n'y adhèrent pas toujours; ils sont 95 % à déclarer rencontrer des réticences de la part des parents. En population générale, on constate que moins de la moitié des adultes seraient prêts à faire vacciner leur nourrisson.ConclusionL'utilité de vacciner les nourrissons contre l'hépatite B, plutôt que l'absence de risque d'effets secondaires, doit être mise en avant comme argument en faveur de ce vaccin, aussi bien pour les médecins que pour le grand public.

BackgroundThe main target for hepatitis B vaccination has never been reached, since less than 30% of infants were immunized in 2000. We wished to examine what might explain this situation by surveying attitudes within the general public and among vaccinators.MethodsWe analyzed and compared the data on hepatitis B vaccination from three quantitative surveys conducted by the National Institute of Prevention and Health Education in 2003-2005.ResultsEven those physicians (especially pediatricians) who are favorable to hepatitis B immunization do not always apply recommendations; 95% of physicians stated their patients are rather reticent to participate. Regarding the general public, less than half of French adults would be prepared to have their infant immunized against hepatitis B.ConclusionThe usefulness of immunizing infants, rather than the absence of adverse events, should be put forth as the main argument in favour of hepatitis B immunization, both for physicians and the larger public.