Rôle des acides gras sur les fonctions ovariennes : implications des Peroxisome Proliferator-Activated Receptors (PPAR) et des adipocytokines

RésuméL’influence de la nutrition et des réserves corporelles sur les capacités de reproduction est démontrée depuis très longtemps. Cependant, les facteurs métaboliques mis en jeu dans les interactions nutrition/reproduction restent encore mal connus. Ces facteurs peuvent être des hormones ou des nutriments directement métabolisables (glucose, protéines et acide gras). La question reste toutefois à déterminer si ces facteurs agissent directement ou indirectement sur les tissus reproducteurs. Dans cette revue, nous rappellerons rapidement l’impact des acides gras sur le développement des follicules ovariens, de l’ovocyte et de l’embryon. Nous évoquerons ensuite les hypothèses actuelles sur les mécanismes d’action de ces acides gras sur les fonctions de l’ovaire. Nous décrirons plus particulièrement le rôle de certains récepteurs aux acides gras, les Peroxisome Proliferator-Activated Receptors (PPAR) et Liver X Receptors (LXR) et de deux adipocytokines, la leptine et l’adiponectine sur les cellules ovariennes.

The impact of nutrition and energy reserves on the reproductive functions is known for a very long time. However, the metabolic factors involved in the interactions between nutrition and reproduction are still poorly understood. These factors may be hormones or nutrients (glucose, protein and fatty acids). However, it remains to determine whether these factors act directly or indirectly on the reproductive tissues. In this issue, we briefly summarize the impact of fatty acids on the development of ovarian follicles, oocyte and embryo. We then discuss the current hypotheses about the mechanisms of action of these fatty acids on the ovarian functions. We describe more particularly the role of some receptors of fatty acids, Peroxisome Proliferator-Activated Receptors (PPAR) and Liver X Receptors (LXR) and two adipokines, leptin and adiponectin on ovarian cells.