Métabolisme lipidique et exercice musculaire chez le sujet obèse

RésuméObjectifsApprécier les effets de l'exercice physique chez le sujet obèse.Données actuellesMême si l'exercice musculaire n'entraîne qu'une faible réduction pondérale, il permet d'améliorer le métabolisme des lipides. Cela peut être expliqué par des modifications de la lipolyse du tissu adipeux et de l'oxydation lipidique. Les hormones impliquées dans la régulation de la lipolyse à court terme sont principalement les catécholamines, qui peuvent la stimuler (récepteurs β-adrénergiques) et l'inhiber (récepteurs α-adrénergiques), le peptide atrial natriurétique (ANP) qui l'active, et l'insuline qui est la principale hormone antilipolytique. L'effet inhibiteur α-adrénergique augmente avec l'IMC et le niveau de sédentarité. L'effet lipolytique β-adrénergique augmente durant l'exercice, d'autant plus qu'il est intense et se prolonge, résultant en une augmentation de la mobilisation lipidique. L'oxydation des lipides augmente avec la durée de l'exercice, et l'intensité permettant une oxydation lipidique maximale augmente avec le niveau d'entraînement d'un sujet. L'entraînement en endurance permet d'améliorer la mobilisation lipidique en raison d'une amélioration de la sensibilité β-adrénergique et ANP-ergique et d'une diminution de l'effet α-adrénergique. Il induit également une augmentation des capacités d'oxydation lipidique dans le muscle. Ainsi, l'entraînement en endurance conduit à une meilleure adéquation entre la mobilisation et l'oxydation des lipides, ce qui pourrait contribuer à la réduction des conséquences métaboliques de l'obésité.

AimsTo estimate the effects of muscular exercise in obese.Current knowledgeEven though muscular exercise allows only small weight loss, it results in an improvement of lipid metabolism. This might be explained by modifications of adipose tissue lipolysis and fat oxidation. The hormones involved in short-term lipolysis regulation are mainly the catecholamines, which can stimulate (β-adrenergic receptors) and inhibit (α-adrenergic) it, the atrial natriuretic peptide (ANP), which activates lipolysis, and the insulin, which is the principal anti-lipolytic hormone. The α-adrenergic inhibiting effect increases with inactivity and BMI whereas the β-adrenergic lipolytic effect rises during exercise, growing with its intensity and duration, resulting in increased lipid mobilization. Lipid oxidation increases with exercise duration. The intensity eliciting the maximal lipid oxidation increases with the fitness level. Endurance training leads to an increase in lipid mobilization due to β-adrenergic and ANP-ergic sensitivity improvement and α-adrenergic effect reduction. Moreover, an increase in lipid oxidation ability appears in muscle. Therefore, endurance training leads to a better coordination between lipid mobilization and oxidation, which could contribute to reducing the metabolic consequences of obesity.