La personne en fin de vie : accompagnement de la douleur, de la souffrance et de l’angoisse

RésuméLes sociétés traditionnelles entouraient la personne en fin de vie de mythes et de rites qui donnaient sens à ce moment. La médecine moderne laisse de côté la question du sens pour favoriser l’intervention technique qui risque de déboucher soit sur l’acharnement thérapeutique, soit sur l’euthanasie.Les soins palliatifs ouvrent une troisième voie. L’écoute de la personne peut dévoiler une richesse humaine insoupçonnée. Élaborer et partager le récit de sa vie pour répondre ultimement à la question « qui suis-je ». Donner le poids d’une histoire singulière au prénom reçu à la naissance. La fin de vie qui risque de se réduire à une dégénérescence indigne et absurde, peut prendre sens. Ainsi se dévoile une éthique laïque qui fait de ce phénomène naturel un événement historique. La fin de vie n’est pas le contraire de la vie, elle en est une étape.

SummaryIn traditional societies, myths and rites are supportive elements endowing meaning on the end-of-life. In modern medicine, which favors the technical approach, the meaning of death has been put aside, raising the risk of therapeutic obstinacy or euthanasia.Palliative care offers a third approach. An unexpected richness of human life can be discovered by just listening to the dying, letting them elaborate and share the story of their life, giving their answer to the one and only question “who am I” and thus substance to the unique name received at birth. Otherwise, there is a real risk that end-of-life be reduced to an undignified absurd period of useless degeneration. This reveals a lay ethic transforming this natural phenomenon into a historical event. End-of-life is not the negation of life, but a stage of life.