کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
---|---|---|---|---|
1072409 | 949722 | 2006 | 7 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméLes deuils mal faits peuvent dégénérer en dépression. C′est en partant de ce constat que l′auteur,philosophe, rappelle que nous sommes passés, historiquement, en Occident, d′une mort bavarde, accompagnée, religieuse, à une mort silencieuse et inconsciente. Cet escamotage de la mort sociale, publique, faite de soins et de paroles, est-il une« bonne » politique de santé ? Après avoir analysé les raisons de l′actuelle « mort interdite », Damien Le Guay se demande si le spirituel et les rites ne sont pas les moyens les plus appropriés pour libérer une parole comprimée, vivifier une mémoire douloureuse et réguler la violence du deuil. Car, avant tout, la parole ne va pas de soi. Elle n′est pas « naturelle » et suppose un travail social d′accouchement. Pourquoi ne pas se taire et devoir parler et se dire ? Le deuil est avant tout un deuil de mémoire etl′identité des individus un croisement de mémoire acquise et empruntée. Lors d′un deuil, la mémoire souffre. Elle est au prise avec une violence inhumaine. Violence récapitulative que les rites peuvent gérer. Violence individuelle mais aussi collective.
SummaryDepression can develop if mourning is not accomplished correctly. From this observation, the author, a philosopher, recalls that in the western world death has moved, historically, from an outspoken social and religious experience into a silent hidden event. But is it good “health policy” to hide the public (care) and social (shared experience) aspects of death? After analyzingthe reasons behind the current concept of death as a “prohibited” event, Damien Le Guay suggests that the spiritual and the ritual might be the most appropriate way to release suppressed words, to allow people to“live” their painful memory and regulate the violence of mourning.After all, talking about death is not so easy, not “natural”. Itimplies a social undertaking to achieve delivery. Why not stay silent? Why does it have to be said and to oneself? Remembrance is in the forefront of the mourning process. Since individuals identify themselves by crossing their acquired and borrowed memory, accomplishing the mourning process means memoryhas to suffer. Memory has to deal with inhuman violence. A recapitulativeviolence that rituals help cope with, an individual but also social violence.
Journal: Éthique & Santé - Volume 3, Issue 2, May 2006, Pages 69-75