Midwives in Morocco: Seeking Recognition as Skilled Partners in Women-Centred Maternity Care

Around the world, midwives are increasingly being called upon to provide skilled care for pregnant women and newborns. In Morocco, there is a persistent lack of professional recognition of midwifery, which is consistent with widespread gender inequality and women's low status. Midwifery training in Morocco has evolved since the 1960s into a three-year undergraduate programme. Despite this, there is currently a shortfall of midwives to attend the large number of births in Morocco. Midwives have only partially replaced traditional birth attendants, especially in rural areas. Maternal mortality remains high. However, several recent government policies reflect increased attention to women's needs, e.g. since February 2006, midwives may be eligible for reimbursement should a medical doctor be unavailable. Since 1990, the Moroccan Midwives Association has been actively encouraging midwifery curriculum review, improvements in training and the professional status of midwifery. Partnerships with international midwifery associations have revealed challenges encountered elsewhere and helped us to establish specific strategies for promoting the professional recognition, autonomy and visibility of midwifery in Morocco. In a cultural context such as Morocco's, a disciplinary link between midwives and the medical community seems crucial. However, only with recognition of midwives as competent, skilled and valued partners can midwifery practice in Morocco progressively evolve into women-centred maternity care.

RésuméDe par le monde, les sages-femmes sont de plus en plus souvent appelées à dispenser des soins qualifiés aux femmes enceintes et aux nouveau-nés. Au Maroc, la profession souffre d'un manque persistant de reconnaissance professionnelle, qui coïncide avec une inégalité sexuelle très répandue et un statut féminin médiocre. Depuis les années 60, la formation des sages-femmes est devenue un programme universitaire de trois ans. Pourtant, le Maroc connaît une pénurie de sages-femmes pour assister les nombreux accouchements. Les sages-femmes n'ont que partiellement remplacé les accoucheuses traditionnelles, particulièrement dans les régions rurales. La mortalité maternelle demeure élevée. Néanmoins, plusieurs politiques gouvernementales récentes montrent une attention accrue aux besoins des femmes. Ainsi, depuis février 2006, les honoraires des sages-femmes peuvent être remboursés en cas d'indisponibilité du médecin. Depuis 1990, l'Association marocaine des sages-femmes encourage la révision du programme d'études des sages-femmes, et demande des améliorations de leur formation et de leur statut professionnel. Les partenariats avec les associations internationales de sages-femmes ont permis à l'Association de connaître les obstacles rencontrés ailleurs et l'ont aidée à définir des stratégies spécifiques pour promouvoir la reconnaissance professionnelle, l'autonomie et la visibilité des sages-femmes au Maroc. Dans le contexte culturel du pays, un lien disciplinaire entre les sages-femmes et la communauté médicale semble essentiel. Néanmoins, seule une reconnaissance des sages-femmes comme partenaires compétentes, qualifiées et utiles permettra à la profession d'évoluer progressivement vers des soins obstétricaux centrés sur la femme.

ResumenA nivel mundial, cada vez más se solicita a las obstetrices que proporcionen atención competente a las mujeres embarazadas y los recién nacidos. En Marruecos, existe una persistente falta de reconocimiento profesional de la obstetricia (partería), lo cual concuerda con la amplia desigualdad de género y el bajo estatus de las mujeres. La formación en obstetricia ha evolucionado desde la década de los 1960 hacia un programa de pre-grado de tres años. Pese a ello, actualmente existe una escasez de obstetrices para atender al gran número de partos en Marruecos. Éstas han sido sustituidas parcialmente por parteras tradicionales, especialmente en las zonas rurales. La tasa de mortalidad materna continúa elevada. No obstante, recientes políticas gubernamentales reflejan mayor atención a las necesidades de las mujeres: p. ej., desde febrero de 2006, las obstetrices tienen derecho a solicitar un reembolso si un médico no está disponible. Desde 1990, la Asociación de Obstetrices de Marruecos ha fomentado una revisión del currículo de obstetricia, mejorías en la capacitación y la validez profesional de la obstetricia. Las alianzas con asociaciones internacionales de obstetricia han demostrado los retos encontrados en otros lugares y nos han ayudado a establecer estrategias específicas para promover el reconocimiento profesional, la autonomía y la visibilidad de la obstetricia en Marruecos. En un contexto cultural como éste, parece fundamental establecer un vínculo disciplinario entre las obstetrices y la comunidad médica. Sin embargo, sólo al reconocerse la competencia, las habilidades y el valor de las obstetrices podrá evolucionar la práctica de obstetricia progresivamente hacia una atención a la maternidad centrada en las mujeres.