Pneumocystis jirovecii colonization and infection among non HIV-infected patients

Objective and methodThe epidemiology of pneumocystosis has changed in the last decade with a decreased incidence in HIV infected patients, and the emerging concept of Pneumocystis colonization. The study objective was to describe Pneumocystis infection as well as colonization among non-HIV infected patients in the Rouen teaching hospital and cancer institute. A retrospective study was made of all patients with a positive respiratory sample for Pneumocystis jirovecii between January 1, 2000 and June 6, 2007.ResultsFifty-four cases were reported (46 cases of pneumocystosis and eight of asymptomatic carriage) and an increasing yearly incidence over the study period was observed. Underlying diseases for pneumocystosis were haematological malignancies (n = 25; 54%), organ transplantation (n = 8; 17.4%), inflammatory disorders (n = 6; 13%), and solid cancer (n = 5; 10.8%). Sixty-five per cent of patients were under long-term steroid therapy. The overall mortality rate was 21.4%. The CD4 count for 26 patients, ranged from 18 to 1449/mm3 (median: 107). Eight cases of asymptomatic carriage were reported with an underlying immunodepression (n = 6) and pulmonary disease (n = 2).DiscussionThe increasing incidence of pneumocystosis in immunosuppressed patients without AIDS is due to more frequent favorable conditions and progress of diagnostic tools. The clinical presentations are severe. Prophylaxis is badly codified because there is no threshold value for CD4 count. Colonization could present a warning value.

RésuméObjectifs et méthodeL’épidémiologie de la pneumocystose a changé cette dernière décennie avec une diminution de l’incidence chez les sujets infectés par le VIH, tandis qu’émerge le concept de colonisation par Pneumocystis jirovecii. L’objectif était de décrire l’infection mais aussi la colonisation par Pneumocystis chez les patients non infectés par le VIH par une étude rétrospective entre 2000 et 2007 au CHU et au centre de lutte contre le cancer de Rouen.RésultatsCinquante-quatre cas (huit colonisations, 46 pneumocystoses) ont été observés avec une incidence annuelle en augmentation. Pour les 46 pneumocystoses, le terrain comportait une hémopathie (54 %), une transplantation d’organe (17 %), une connectivite (13 %) ou un cancer (11 %), avec 30 patients (65 %) sous corticoïdes au long cours. Les tableaux étaient sévères et la mortalité élevée (21 %). Disponible pour 26 patients, le taux de CD4 variait de 18 à 1449/mm3 (médiane : 107). Huit cas de colonisation ont été retenus sur un terrain d’immunodépression (n = 6) ou de pathologie pulmonaire (n = 2).DiscussionLe nombre de cas de pneumocystose augmente chez les patients immunodéprimés hors VIH du fait de la majoration des situations favorisantes et des progrès diagnostiques. Les présentations cliniques sont graves. La prophylaxie est mal codifiée, en l’absence ici d’une valeur seuil des CD4. La colonisation pourrait avoir valeur d’alerte.