Apport de l’imagerie par résonance magnétique dans le diagnostic de cholestéatome de l’oreille moyenne : analyse d’une série de 97 cas

RésuméObjectifsÉvaluer la fiabilité de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans le diagnostic de cholestéatome de l’oreille moyenne. Déterminer l’utilité des différentes séquences d’IRM associées.Patients et méthodesQuatre-vingt-dix-sept cas ont été analysés, correspondant à 89 patients (43 femmes, 46 hommes). Chaque patient a bénéficié du protocole d’IRM suivant : T1, T2, T1 acquisition précoce après injection de gadolinium, T1 acquisition tardive après injection de gadolinium, séquence de diffusion. Tous les patients ont été opérés ; il s’agissait d’un premier temps chirurgical dans 16 cas, et d’un deuxième temps dans 81 cas. Les constatations radiologiques ont été comparées aux données chirurgicales et anatomopathologiques. Pour chaque séquence, ont été calculées les valeurs de sensibilité, spécificité, valeur prédictive positive, valeur prédictive négative.RésultatsSoixante-quatorze cas de lésions cholestéatomateuses ont été diagnostiqués lors de la chirurgie. Les lésions détectées mesuraient en moyenne 8,29 ± 5,46 mm de diamètre. Le plus petit cholestéatome détecté mesurait 2 mm. Les séquences de diffusion et T1 acquisition tardive après injection présentaient respectivement une sensibilité de 84,9 % et 90,4 %, une spécificité de 87,5 % et 75 %, une valeur prédictive positive de 95,4 % et 91,7 %, une valeur prédictive négative de 65,6 % et 72 %. Les séquences T1, T2 et T1 acquisition précoce après injection présentaient une faible spécificité.ConclusionsL’IRM est une technique fiable dans le diagnostic de cholestéatome de l’oreille moyenne. Les séquences discriminantes sont la diffusion et la séquence T1 acquisition tardive après injection. Dans le cadre de la surveillance d’un cholestéatome opéré, ces séquences permettent de mieux sélectionner les cas devant bénéficier d’un second temps opératoire.