Reproductibilité en scintigraphie osseuse planaire, TEMP et TEMP/TDM du pied douloureux : importance d’une sémiologie standardisée

RésuméObjectifsSi le gain diagnostique de la tomoscintigraphie osseuse couplée à un scanner (TEMP/TDM) commence à être démontré, son apport en termes de reproductibilité n’a fait l’objet, à ce jour, que de très peu d’études. L’objectif de ce travail a donc été d’évaluer et de comparer la reproductibilité intra- et inter-lecteur en planaire, TEMP seule et en TEMP/TDM osseuse.Matériels et méthodesLes examens de 50 patients consécutifs provenant de deux centres différents et adressés initialement pour suspicion d’algodystrophie du pied ont été relus rétrospectivement par deux médecins nucléaires à deux reprises. Un ensemble de critères scintigraphiques et tomodensitométriques détaillant le diagnostic d’algodystrophie et les diagnostics différentiels les plus fréquemment rencontrés a été déterminé au préalable. La reproductibilité a été évaluée par le pourcentage de concordance et le calcul du kappa non pondéré.RésultatsDevant le faible nombre d’algodystrophies réelles (quatre sur 50) et l’éventail varié de diagnostics retenus finalement en scintigraphie, l’étude s’est apparentée à une évaluation de reproductibilité dans l’exploration du pied douloureux. Le pourcentage de concordance inter-observateur s’est hissé de 74 % en planaire et en TEMP à 96 % en TEMP/TDM. Comparativement aux données de la littérature, la reproductibilité s’est avérée plus élevée dans cette étude, compte tenu à la fois de l’utilisation d’une base de critères détaillés par les deux médecins nucléaires et de la formation préalable du médecin nucléaire junior à l’école du médecin nucléaire senior.ConclusionsLa TEMP/TDM osseuse améliore la reproductibilité intra- et inter-lecteur par rapport aux planaires et à la TEMP seule.

AimThe diagnostic benefit of bone single photon emission computed tomography/computed tomography (SPECT/CT) is currently being demonstrated. However, until now, reproducibility has been poorly investigated. Therefore, a study was undertaken to assess intra- and inter-reader reliability comparing bone planar views, SPECT and SPECT/CT.MethodsThe study was carried out on a cohort of 50 adults consecutively referred to two distinct Nuclear Medicine departments for clinical and radiological suspicion of a reflex sympathetic dystrophy (RSD) of the foot. Each set of planar views and SPECT/CT was independently re-read by two Nuclear Medicine physicians (one junior and one senior expert) in a blinded fashion. An array of bone scan and CT semiological criteria depicting RSD and main differential diagnoses was initially elaborated. Reliability was measured by percentage of agreement and computation of unweighted kappa.ResultsAmong the 50 patients, only four actually suffered from RSD. Among the 46 patients who did not suffer from RSD, 28 were affected by miscellaneous skeletal lesions. This is the reason why the study shifted from focusing on RSD to the etiologic diagnosis of a painful foot. Percentage of inter-reader agreement rose from 74% for planar scintigraphy and SPECT to 96% for SPECT/CT. This study showed reliability indices higher than in literature mainly due to the use of predefined detailed semiological criteria and to the learning effect of the junior physician at senior physician school.ConclusionBone SPECT/CT provides significantly stronger intra-reader and inter-reader agreement in comparison to planar images and stand-alone SPECT.