Distribution de la PVP et son métabolite oxo-PVPÂ : Ã propos d'un cas létal

Les concentrations mesurées indiquent une accumulation dans le sang cardiaque par rapport au sang périphérique d'un facteur 2,5 (délai de 20 h entre le décès et le prélèvement) qui n'affecte que la PVP et épargne le métabolite, alors même que la distribution myocardique est modérée. Une redistribution à partir du poumon (site d'absorption) est probable. La concentration myocardique semble la plus proche de la concentration sanguine périphérique, suivi du psoas (facteur 2) alors que les concentrations spléniques présentent un facteur 4 pour la PVP. L'accumulation cérébrale est d'un facteur 3 par rapport au sang périphérique et ne signe pas un tropisme cérébral marqué par rapport à une forte distribution tissulaire globale de la PVP. Les concentrations d'oxo-PVP sont très faibles dans tous les organes en valeur absolue comme en ratio métabolique (ratio oxo-PVP/PVP < 1 % sauf myocarde 1,2 %). La concentration d'oxo-PVP représente environ 3 % de la concentration de PVP dans l'urine. La survenue rapide du décès est l'hypothèse principale pour expliquer ces faibles concentrations. L'élimination de la PVP apparaît essentiellement urinaire sous forme inchangée. L'excrétion urinaire de l'oxo-PVP est quantitativement plus importante que l'excrétion biliaire. La PVP ne présente pas un tropisme cérébral marqué ce qui laisse craindre des prises importantes pour obtenir un effet psychotrope. Parallèlement la distribution tissulaire est importante laissant craindre des atteintes organiques. La contribution de l'oxo-PVP à la toxicité de la PVP apparaît négligeable sauf puissance particulièrement élevée.