کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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314113 | 534571 | 2014 | 5 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméLa résilience est initialement un terme utilisé en sciences physiques pour désigner la résistance aux chocs d’un matériau. Il est repris récemment en psychopathologie pour désigner la capacité à résister au stress ou à rebondir dans la vie face à l’adversité. Par rapport à la question du traumatisme psychique, elle est supposée, selon les auteurs, être innée ou être la conséquence d’un lien précoce mère-enfant de bonne qualité. Dans cet article, nous avançons une autre hypothèse, qui rend inutile le concept de résilience. Face à un événement possiblement traumatogène, le sujet est susceptible de développer une névrose traumatique. Celle-ci consiste à l’inscription par effraction à l’intérieur de l’appareil psychique de l’image traumatique. Elle se fera, si est présente déjà au niveau des représentations conscientes et inconscientes une trace des éprouvés originaires dans leur aspect de jouissance pleine (le « paradis perdu » de Freud). L’image traumatique vient à cette place comme « objet perdu » et « retrouvé », qui est source d’une jouissance inconsciente, mais porte aussi une angoisse de néantisation. Toute la question est de savoir si cet objet peut trouver place dans l’appareil psychique et si les liens d’attachement qu’il noue avec le psychisme vont être durables ou non. L’accueil mais aussi l’entretien de la vivacité de l’image traumatique et de ses effets dépendent donc du rapport qu’entretient le sujet, préalablement à l’événement critique, avec la trace d’un « paradis perdu ». S’il est en attente d’un lieu de jouissance pleine, l’objet perdu/retrouvé que constitue l’image traumatique trouvera naturellement sa place dans la trace laissée par le « paradis perdu ». S’il n’est pas ou peu dans cette attente, l’objet traumatique le laissera à peu près indifférent, et soit, il ne sera pas réceptionné dans l’appareil psychique, soit, il en disparaîtra facilement et aisément. Ainsi, la névrose traumatique nécessite-t-elle un fonctionnement névrotique préalable caractérisé (névrotique est ici à différencier de névrotico-normal), qui alimentera la psychothérapie psychodynamique de ces patients. Celle-ci aura pour fonction de dénouer les embarras névrotiques qui rendent nécessaire l’existence d’un point de complétude. Le concept de résilience ne dit rien de la nature du phénomène qu’il voudrait désigner.
Resilience is a term originally used in physical sciences to describe the shock-resistance of a material. Recently, it has been used in psychopathology to describe the ability to withstand stress or to bounce back into life, in the face of adversity. In relation to the issue of psychological trauma, it is assumed by the authors to be innate or to be the result of early good quality mother-infant bonding. In this article, we propose an alternative hypothesis that eliminates the concept of resilience. Faced with a potentially traumatogenic event, the subject is likely to develop a traumatic neurosis. This consists of registering the traumatic image by unknowingly adding it into the interior psychic system. It would be able to, if there is already present a recorded trace at the conscious and unconscious representations, in their original aspect of enjoyment (the “Paradise Lost”, Freud). The traumatic image comes to this place as “an object lost and found” which is a source of unconscious enjoyment, but which also carries an anguish of annihilation. The whole question is to know whether this object could be accommodated in the psychic system and if the links of attachment which it forms with the psyche, will be sustainable or not. The reception and also the maintenance of the intensity of the traumatic image and its effects depend therefore on the connection which the subject preserves, prior to the critical event, with the trace of a “paradise lost”. If he is waiting for a place for full enjoyment, the object lost/found, which constitutes the traumatic image, naturally will find its place by the trace left by the “Paradise Lost”. If he is not waiting, or only slightly waiting for a place for full enjoyment, the traumatic object will leave him almost indifferent, and it will either not be received within the psychic system, or it will disappear comfortably and easily. Thus, the traumatic neurosis requires prior neurotic functioning characterized (Here, neurotic is to differentiate from “normal neurotic”), which will nourish the psychodynamic psychotherapy of these patients. This will serve to resolve neurotic embarrassment, which requires the existence to a point of completion. The concept of resilience says nothing about the nature of the phenomenon that would designate.
Journal: Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique - Volume 172, Issue 7, September 2014, Pages 508–512