Volumetric evaluation of fat resorption after breast lipofilling

SummaryIntroductionThe fat transfer or the lipofilling is a technique that had a major impact on the breast surgery results. We have been using this technique since 1998 as an adjuvant in breast reconstruction. The transferred fat is partially resorbed in the first three months after fat grafting. Literature shows that fat resorption varies from 30 to 80% and the experimental studies register a variation between 50 and 90%. The difficulty of the lipomodeling consists in anticipating the fat resorption rate in order to obtain breast symmetry. The purpose of this article is to evaluate the resorption rate of the transferred fat in the reconstructed breast by means of volumetric imaging 3 months after fat grafting.Material and methodsA prospective study was undertaken including breast reconstructions with total autologous latissimus dorsi. All the surgical procedures have been done by the same surgeon (1st author). It focused on the second stage of breast reconstruction: the lipofilling. We registered the average harvested volumes, the volumes obtained after centrifugation and the transferred volumes for every reconstructed breast. The intramuscular volume in the reconstructed breast was measured by volumetric imaging on the third day after lipofilling (D3) and three months after lipofilling (M3). The volumetry was performed by using an after treatment console SIEMENS (SOMATOM definition AS 2*64 barettes). The average intramuscular volume was registered at D3 and M3. The average volume difference was calculated in order to obtain the exact resorption rate.ResultsThis prospective study was undertaken on 32 reconstructed breasts by total autologous latissimus dorsi flap. The average age was 52 years, the average BMI was 24.7 kg/m2. The average harvested fat volume for the breast lipofilling was 560 cc and the volume obtained after centrifugation was evaluated at about 371 cc, the average fat volume transferred being 291 cc. The volumetric study showed that intramuscular volume at D3 was measured at 284 cc and at M3 about 223 cc, of a resorption intramuscular rate of 21.5%.ConclusionIn our study, the rate of resorption of the fat transferred to the muscle in the reconstructed breast was measured at 21.5%. The low resorption rate found in our study, lower than those in the literature, sustains the supposition that the muscle is an excellent receiving matrix for the fat tissue. In order to obtain this percentage, a learning curve is necessary. Once acquired, this technique produces a major improvement of the breast surgery results.

RésuméIntroductionLe transfert graisseux ou lipofilling est une technique qui a profondément changé les résultats en chirurgie mammaire. Utilisé dans notre équipe depuis 1998 dans l’amélioration des reconstructions mammaires, il permet de compléter sur mesure le volume manquant. Néanmoins, la graisse transférée présente une résorption partielle au cours des trois premiers mois après le lipofilling. Dans la littérature, l’évaluation clinique retrouve des variations importantes entre 30 et 80 % de résorption, et l’évaluation expérimentale retrouve entre 50 et 90 % de résorption. La difficulté du lipofilling consiste à anticiper ce taux de résorption pour parvenir à une symétrie mammaire finale harmonieuse. Le but de cet article est d’évaluer par imagerie volumétrique le taux de résorption de la graisse transférée dans le sein reconstruit à trois mois après le lipofilling.Matériel et méthodesNous avons réalisé une étude prospective sur des reconstructions mammaires de façon autologue par lambeau de grand dorsal sans prothèse. Toutes les interventions ont été réalisées de façon homogène par le même chirurgien (1er auteur). L’étude a porté sur le deuxième temps opératoire de la reconstruction mammaire : le lipofilling du sein reconstruit. Nous avons recensé les volumes moyens prélevés, obtenus après centrifugation, et transférés par sein reconstruit. L’étude volumétrique a porté sur chaque sein reconstruit lors du lipofilling. Le volume intramusculaire du sein opéré a été mesuré par imagerie volumétrique au troisième jour post-lipofilling (j3), et au troisième mois post-lipofilling (M3). Il s’agit de la volumétrie effectuée sur console de post-traitement SIEMENS (SOMATOM definition AS 2*64 barettes). Le volume moyen intramusculaire a été recensé à j3 et à M3. La différence de volume moyen a été réalisée pour obtenir le taux de résorption exacte.RésultatsL’étude prospective a été réalisée sur 32 reconstructions mammaires autologues par lambeau de grand dorsal sans prothèse. L’âge moyen a été de 52 ans, le BMI moyen a été de 24,7 kg/m2. Lors du lipofilling du sein reconstruit, le volume graisseux prélevé a été noté à 560 cc, le volume graisseux obtenu après centrifugation a été évalué à 371 cc, et le volume graisseux purifié transféré à été noté à 291 cc. L’étude volumétrique a retrouvé le volume intramusculaire à j3 mesuré à 284 cc et le volume intramusculaire à M3 a été mesuré à 223 cc, soit un taux de résorption intramusculaire mesuré à 21,5 % du volume intramusculaire initial.ConclusionLe taux de résorption intramusculaire de la graisse transférée dans le sein reconstruit à trois mois après le lipofilling a été mesuré à 21,5 % dans notre étude prospective et homogène. Ce taux de résorption, plus faible que celui retrouvé dans la littérature, tend à prouver que le muscle est une matrice réceptrice de premier choix pour les transferts de tissu graisseux. Le lipofilling nécessite néanmoins une courbe d’apprentissage pour anticiper ce taux de résorption afin de parvenir à une symétrie mammaire finale harmonieuse. Une fois assimilé, le lipofilling est une technique qui améliore considérablement les résultats en chirurgie mammaire.