Apport de la tomographie à émission de positons au 18F-fluorodéoxyglucose dans la prise en charge des lymphomes folliculaires

RésuméButÉvaluer l’intérêt de la TEP au 18F-fluorodéoxyglucose (18F-FDG) dans l’évaluation de l’extension initiale, de la réponse thérapeutique et du pronostic des patients atteints de lymphomes folliculaires.Matériel et méthodeQuarante-cinq patients atteints de lymphomes folliculaires, confirmés histologiquement et non préalablement traités, ont été rétrospectivement inclus dans l’étude. Ces patients ont bénéficié d’examens TEP/TDM et scanner avant et après un premier traitement par chimio-immunothérapie de type R-CHOP (rituximab avec cyclophosphamide, doxorubicine, vincristine et prednisone).RésultatsLa TEP/TDM a détecté plus de lésions ganglionnaires (+51 %) et extraganglionnaires (+89 %) que le scanner. La TEP/TDM a changé le stade Ann Arbor chez huit patients (18 %). Cinq patients (11 %), initialement considérés en stade localisé (I/II), ont finalement été traités comme des stades avancés (III/IV). Dans cette étude, l’examen TEP/TDM initial est apparu plus performant dans l’identification des patients ayant un mauvais pronostic que l’index pronostique de référence (FLIPI). Les performances étaient également meilleures que le scanner dans l’appréciation de la réponse thérapeutique (exactitude à 0,97 contre 0,64 pour le scanner), en particulier du fait de la capacité de l’examen TEP/TDM à identifier les masses résiduelles inactives. De plus, l’examen après traitement apparaît prédictif du devenir des patients. En cas de fixation persistante, la survie sans progression est significativement moindre : 17,2 mois, qu’en cas de normalisation : 48 mois (p < 10−4).ConclusionLa TEP/TDM est un outil très utile dans l’évaluation de l’extension initiale, de la réponse thérapeutique et du pronostic des patients atteints de lymphomes folliculaires.

PurposeTo assess the usefulness of positron emission tomography/computed tomography in staging, prognosis evaluation and restaging of patients with follicular lymphoma.Patients and methodsa retrospective study was performed on 45 patients with untreated biopsy-proven follicular lymphoma who underwent FDG-PET/CT and CT before and after chemo-immunotherapy induction treatment (rituximab combined with cyclophosphamide, doxorubicin, vincristine and prednisone).ResultsPET/CT detected more nodal (+51%) and extranodal (+89%) lesions than CT. PET/CT changed Ann Arbor stage in eight patients (18%). Five patients (11%) initially considered with early stage (I/II) were finally managed as advanced stage (III/IV). In this study, initial PET/CT was significantly more accurate to identify patients with poor prognosis than FLIPI. Poor prognosis was defined as incomplete therapeutic response or early relapse. Accuracy of PET/CT for therapeutic response assessment was significantly higher than that of CT (0.97 vs 0.64), especially because of its ability to identify inactive residual masses. Beside, post-treatment PET/CT was able to predict patients’ outcome. The median progression free survival (PFS) was 48 months in the PET/CT negative group as compared to 17.2 months for the group with residual uptake (P < 10−4).ConclusionFDG-PET/CT is a very useful tool for staging, assessing prognosis and therapeutic response of patients with follicular lymphoma.