Reconsidering locomotor habits and life style of the Balearic insular giant rodent Hypnomys Bate, 1918 from the allometry of the limb long bones

The genus Hypnomys Bate, 1918 includes some endemic Neogene chronospecies from Mallorca and Menorca, evolved in insularity conditions from the Lower Pliocene to the human arrival at the archipelago. The study of the allometric proportions (functional length and sagittal diameter) of the limbs’ long bones of Hypnomys eliomyoides Agusti, 1980 (Lower Pleistocene of Menorca), Hypnomys sp. (Pleistocene of Menorca), Hypnomys onicensis (Reumer, 1994) (Upper Pliocene-Lower Pleistocene of Mallorca) and Hypnomys morpheus Bate, 1918 (Upper Pleistocene of Mallorca) only indicates small differences with the garden dormouse (Eliomys quercinus Linnaeus, 1776) and other mainland rodents and insectivores. The study about the locomotion type by means of Similarity Matrix of Bou indicates that 1) Hypnomys spp. presents the greater similarities with the arboreal, jumping and gliding species; 2) the jumping and digging life style of Hypnomys spp. are more developed (25%) than in E. quercinus; 3) the walking locomotion of Hypnomys spp. is only a 7% greater than in E. quercinus; and 4) the degree of similarity with the gliding locomotion of Hypnomys sp. is greater (17%) than in E. quercinus. Some of this data indicates that Hypnomys spp. was better adapted to the arboreal life than E. quercinus, due to the relationship between the jumping and gliding capacities with the arboreal locomotion. The greater similarity of Hypnomys spp. with the walking locomotion does not necessarily involve more terrestrial habits. Our interpretation contrasts with earlier conclusions of Hypnomys life style (Hypnomys cf. onicensis and Hypnomys morpheus) where the terrestrial locomotion was overestimated in front of the arboreal locomotion. The locomotion type of Hypnomys would be related with the presence of important forest masses on the Balearic Islands during the Neogene, a different degree of environmental stress from that of the mainland ecosystems and a probable expansion of the ecological niche occupied by these species.

RésuméLe genre Hypnomys Bate, 1918 inclut certaines chrono-espèces néogènes endémiques de Majorque et Minorque, qui ont évolué dans des conditions insulaires, depuis le Pliocène inférieur jusqu’à l’arrivée de l’Homme sur l’archipel. L’étude des proportions allométriques (longueur fonctionnelle et diamètre sagittal) des os longs d’Hypnomys eliomyoides Agusti, 1980 (Pléistocène inférieur de Minorque), Hypnomys sp. (Pléistocène de Minorque), Hypnomys obicensis (Reumer, 1994) (Pliocène supérieur–Pléistocène inférieur de Majorque) et Hypnomys morpheus Bate, 1918 (Pléistocène supérieur de Majorque) n’indique que de petites différences par rapport au loir de jardin (Eliomys quercinus Linnaeus 1776) et à d’autres rongeurs et insectivores terrestres. Une analyse du type de locomotion au moyen de la Similarity Matrix (matrice de similitude) de Bou indique : 1) que Hypnomys spp. présente les plus grandes ressemblances avec les espèces arboricoles, sauteuses et glisseuses ; 2) que les modes de vie de type saut et creusement d’Hypnomys spp. sont plus dérivés (25 %) que chez E. quercinus ; 3) que le mode locomoteur de marche d’Hypnomys spp. est seulement supérieur de 7 % à celui d’E. quercinus ; et 4) que le degré de ressemblance avec la locomotion de type glisse d’Hypnomys sp. est supérieur de 17 % chez E. quercinus. Certaines de ces données indiquent qu’Hypnomys spp. était mieux adapté à la vie arboricole qu’E. quercinus, d’après des ressemblances déduites de ses capacités de saut et de glisse et celles de la locomotion arboricole. La plus grande ressemblance d’Hypnomys spp. concernant des traits corrélatifs de la locomotion de type marche n’implique pas nécessairement de mode de vie plus terrestre. Notre interprétation contraste avec des conclusions antérieures sur le style de vie d’Hypnomys (Hypnomys cf. onicensis et Hynomys morpheus), selon lesquelles la locomotion terrestre a été surestimée en comparaison de la locomotion arboricole. Le mode de locomotion d’Hypnomys serait lié à la présence d’importantes zones forestières sur les Baléares pendant le Néogène, un degré de stress environnemental différent de celui des écosystèmes terrestres et une probable expansion des zones, nécessitant une adaptation pour ces espèces.