کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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5633392 | 1406571 | 2016 | 8 صفحه PDF | دانلود رایگان |

The cultivation and consumption of grasspea (Lathyrus sativus) in Spain probably dates back centuries, especially during times of famine when the neurotoxic potential of this legume was expressed in the form of a spastic paraparesis known as neurolathyrism. Little known outside the country, the epidemic of neurolathyrism in the years following the Spanish Civil War (1936-1939) came to affect more than a thousand people. In late 1872, during the Six Years Revolutionary Term, young Alejandro San MartÃn Satrústegui (1847-1908), then editor of the popular weekly El Siglo Médico, travelled to Azañón, a remote village in the province of Guadalajara, to clarify a so-far unknown disease. We analysed the original article published in 1873Â by San Martin, as well as communications sent by El Siglo Médico readers reporting similar cases in many other Castilian provinces. San MartÃn's neurological findings in seven personally examined cases were astonishingly accurate; he concluded the subjects' neurological deficits resulted from injury to the lateral columns in the lower portion of the spinal cord. Description of the clinical findings provided both by San MartÃn, and by the readers of El Siglo Médico, leave no doubt as to the diagnosis of neurolathyrism. However, none suspected the patient's staple food was the determinant cause of the disease. San MartÃn proposed the eponym Azañón's disease for lack of a better name the same year (1873) in which Cantani in Italy introduced the term lathyrism. The epidemic of neurolathyrism that affected many Castilian towns represents one of the best-documented in Europe during the last third of the 19th century.
RésuméLa culture et la consommation de gesse commune (Lathyrus sativus) en Espagne date probablement il y a plusieurs siècles, particulièrement à des époques de famine lorsque le potentiel neurotoxique de ce légume s'exprimait sous la forme d'une paraparésie spastique connue comme neurolatirisme. Peu connue hors du pays, l'épidémie de neurolatirisme dans les années postérieures à la Guerre Civile (1936-1939) a touché plus d'un millier de personnes. Fin 1872, pendant les Six Années Révolutionnaires, le jeune Alejandro San MartÃn Satrústegui (1847-1908), rédacteur alors de l'hebdomadaire médical populaire El Siglo Médico, a voyagé jusqu'à Azañón, un village lointain de la province de Guadalajara, pour clarifier une maladie apparemment inconnue. Nous analysons l'article original de San MartÃn publié en 1873 et les communications envoyées par les lecteurs de El Siglo Médico sur des cas similaires qui avaient lieu dans d'autres provinces Castillanes. San MartÃn a interprété avec une étonnante acuité les résultats neurologiques dans sept cas de figure, en concluant qu'ils étaient dus à la blessure des cordons latéraux de la partie basse de la moelle épinière. Les détails cliniques qu'il a décrits et ceux apportés par les lecteurs de El Siglo Médico ne laissent aucun doute sur le diagnostic de neurolatirisme. Cependant, aucun d'entre eux n'a vu de lien entre l'alimentation suivie par les patients comme étant la cause déterminante de la maladie. Ãmu peut-être par le dramatisme de la famille Gil, où les deux conjoints et leurs deux enfants ont été touchés presque simultanément, San MartÃn a proposé la désignation de maladie d'Azañón en l'absence d'un meilleur nom, justement à la même année où Cantani en Italie a introduit le terme latirisme (1873). L'épidémie qui a touché de nombreux endroits en Castille a représenté l'une des meilleurs documentés sur le neurolatirisme en Europe pendant le dernier tiers du XIXe siècle.
Journal: Revue Neurologique - Volume 172, Issue 12, December 2016, Pages 748-755