La fin de l'adolescence pour un état adulte : mythe ou réalité ?

RésuméLes recherches philosophiques, sociologiques, psychiatriques, psychologiques et psychanalytiques convergent dans, d'une part, leur constat d'une modernité qui ignore la subjectivité, du fait du règne du discours économique, et d'autre part, leur désignation de la parole comme instrument de l'avènement d'une autonomie subjective, seule « maturité » existante. Le sujet acquiert une autonomie vis-à-vis de ce discours comme de son fantasme par sa parole. Ceux qui n'accèdent pas à cette position sont légions, de tous âges. Le postulat d'une adolescence limitée à une tranche d'âge a-t-il dès lors un sens ? Et tout ce qui a été dit sous couvert de ce concept ne s'applique-t-il pas à toute souffrance sociale ?

Research in philosophy, sociology, psychiatry, psychology and psychoanalysis converge on the one hand to describe modernism as an approach to ignoring subjectivity, as a consequence of the power of the economy, and on the other hand the identification of the word as an instrument of the advent of subjective autonomy, the only real “maturity” which exists. By its words, the individual becomes autonomous from this economic matter as it does from its fantasies. There are many, of all ages, who never reach this position. Consequently, does the postulate of adolescence being limited to an age bracket have any sense? And doesn't all that has been said referring to this concept apply in fact to all social suffering?