Les liens entre un dispositif de soin et un cadre scolaire sont-ils mobilisateurs d’un temps de latence ?

RésuméL’article se propose, à partir d’une vignette clinique, de questionner sous l’angle des dimensions spatiales et temporelles les particularités d’un dispositif de prise en charge pour enfants gravement perturbés. La prise en charge repose sur l’articulation d’un lieu de soin et d’une école que vient mettre en tension, René, dix ans, perdu dans un espace-temps non psychisé. Les comportements de l’enfant débordent parents, équipes thérapeutique et pédagogique. La métaphore du trajet école–hôpital souligne le travail opéré par l’enfant dans lequel progressivement ponctuation, arrêt, rythme, tempo vont ouvrir des modalités innovantes de rapport à la réalité et l’émergence d’intérêts scolaires. Ce travail nous questionne sur une possible mise en veille des décharges pulsionnelles et sur une possible ouverture à un temps de latence chez l’enfant psychotique.

This article presents, from a case study, the particularities of a device designed to take care of severely disturbed children. This device is studied under the point of view of spatial and temporal dimensions. The care is based on the connection between a care-place and a school. This articulation is brought into question by René, age 10, lost in an unmentalisated space–time. Parents, therapeutic and pedagogic teams are overwhelmed by the behaviour of the child. The metaphor of the way school–hospital underlines the work made by the child in which gradually punctuation, pause, rhythm, tempo will open innovative modalities of relationship to the reality and emergence of school interests. This work questions us about a possible setting in stand-by mode of the drive relieves and about a possible opening towards a latent period for the psychotic child.