کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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944569 | 1475526 | 2007 | 10 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméPoser cette question pourrait paraître absurde, alors que chacun sait combien les psychiatres ont participé activement à la polémique ouverte sur la prévention précoce de la délinquance, à la suite de la récente publication du rapport de l'Inserm sur « le trouble des conduites chez l'enfant et l'adolescent ». Le moins qu'on puisse dire est qu'il n'y a pas de consensus au sein de la profession sur ce sujet. La notion même de prévention est pourtant valorisée, clairement inscrite dans les missions des secteurs de psychiatrie infantojuvénile, ressentie comme cruciale par tous les praticiens « de terrain » convaincus de l'intérêt d'intervenir en amont d'organisations psychopathologiques souvent difficiles à mobiliser. Les pédopsychiatres sont les premiers à se réjouir des progrès survenus en obstétrique, en génétique, en néonatologie, ils cherchent aussi à faire valoir leur point de vue sur les conditions requises pour prévenir et atténuer la souffrance des enfants hospitalisés, placés ou malmenés. C'est en s'appuyant sur leur expérience clinique quotidienne qu'ils sont tentés de s'exprimer sur l'infléchissement des attitudes éducatives des adultes propre à précipiter les enfants dans des troubles d'adaptation qui, de fait, constituent un motif fréquent de consultation spécialisée. Certains pensent plus pertinent de s'appuyer sur des études épidémiologiques validées scientifiquement pour légitimer des programmes de prévention. Tous sont interpellés, voire réquisitionnés pour des actions préventives à mettre en œuvre sans délai. La majorité reste cependant perplexe, voire sceptique quant à l'efficacité de mesures à visée symptomatique ne prenant pas en compte la complexité et l'intrication des facteurs étiopathogéniques impliqués. Les réserves les plus débattues sont d'ordre éthique et chacun a le souci de ne pas aggraver la stigmatisation des « populations d'enfants à risque ». Au-delà des doutes et des précautions concernant les vastes protocoles et les actions de grande envergure, les pédopsychiatres continuent de préconiser le repérage et la prise en compte rapide des signes de souffrance psychique des jeunes patients qu'ils sont amenés à rencontrer. Ils sont bien convaincus de la valeur de formes très précoces de prévention mais ont surtout bien des « choses à dire » sur les obstacles transitoires ou durables des mesures préventives à l'adolescence.
The question of the opinion of the psychiatrists about the prevention could seem absurd, whereas those took an active part in the polemic open on the early prevention of the delinquency following the recent publication of the report of the Inserm “the disorder of the conduits at the child and the teenager”. The least which one can say is that there is no consensus within the profession of this subject. The concept of prevention is developed and registered in the mission of the sectors of infanto-youthful psychiatry. The child psychiatrist are convinced of the interest to intervene upstream of psychopathological organizations often difficult to mobilize. It is while being based on their daily clinical experiment that they are tempted to be expressed on the inflecting of the educational attitudes of the adults clean to precipitate the children in disorders of adaptation which constitute a frequent reason for specialized consultation. Some psychiatrists use on epidemiologic studies validated scientifically to legitimate programs of prevention. All the psychiatrists are challenged for preventive actions to implement without delay. The majority remains however perplexed even sceptic as for the effectiveness of measurements with symptomatic aiming not taking into account the etiopathogenic complexity and the intrication of the implied factors.
Journal: Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence - Volume 55, Issues 5–6, September–October 2007, Pages 291–300