کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
---|---|---|---|---|
944616 | 1475525 | 2008 | 4 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméDès la naissance commence de se construire le self, le soi, tel que le définit Winnicott comme « continuité d’être de l’être humain individuel », construction « facilitée » ou perturbée par l’environnement, bien avant que le bébé cesse d’être un infans qui ne parle pas et puisse dire : « Moi, je… », « Je suis un garçon » ou une fille. Dès la naissance et même avant, le bébé a un sexe dans la tête des parents et les interactions parents–enfants tendent à le façonner comme fille ou garçon. Et le vécu du corps propre du bébé n’est pas le même selon qu’il est fille ou garçon. Pourquoi les spécialistes du bébé ne s’intéressent-ils pas aux différences précoces entre filles et garçons dans les interactions parents–enfants ? Qu’est donc l’autre de l’autre sexe ? Objet de la part de l’enfant d’une interrogation pour percer le mystère de ce qu’il ne peut pas éprouver en première personne, dans son corps propre. Ici interviennent les organes génitaux et les stéréotypes sociaux. Mais les stéréotypes sociaux, loin de faciliter la compréhension mutuelle des sexes, créent des barrières. Là où il y a différences, on crée immédiatement une hiérarchie des différences et on tend à instaurer une inégalité des droits. Si l’homme et la femme ne sont pas pareils, qu’est-ce qui est mieux, être homme ou femme ? Il n’est pas facile d’apprendre à vivre ensemble, hommes et femmes, et certains rêvent de supprimer toute différence non seulement de genre, mais de sexe.
Since birth the self, as defined by Winnicott “the individual human being's continuity of being”, is being constructed; this construction is facilitated or disturbed by the environment, long before the baby stops being an “infans” who does not speak and can say: “Myself, I…”, “I am a boy” or a girl. Since birth and even before, the baby has a sex in the mind of his/her parents and the parents–child interactions tend to shape him/her as a girl or a boy. And the experience of one's body is not the same if a girl or a boy. Why don’t the specialists take interest in early differences between girls and boys in the parents–child interactions? Who is the other of the other sex? Object of the questioning of the child to penetrate the mystery of what he/she cannot feel in the first person, in his/her own body. Genitals intervene and the social stereotypes. But the social stereotypes, far from helping a mutual understanding of sexes, create a barrier. Where there are differences, a hierarchy of differences is immediately created, and one tends to institute an inequality of rights. If man and woman are not the same, what is better, to be a man or a woman? It is not easy to learn to live together, men and women. Some dream to suppress any difference not only of gender, but also of sex.
Journal: Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence - Volume 56, Issues 4–5, June–July 2008, Pages 229–232