Diabetes Mellitus and Cardiovascular Disease: An Evidence-Based Review of Provincial Formulary Coverage

La mortalité due aux maladies cardiovasculaires est la principale cause de décès chez les patients atteints de diabète sucré de type 2 (DST2). Récemment, les essais cliniques sur l'empagliflozine et la canagliflozine, des inhibiteurs du SGLT-2 (de l'anglais, sodium-glucose transport protein 2), et du liraglutide et du semaglutide, des agonistes des récepteurs du GLP-1 (de l'anglais, glucagon-like peptide-1) ont démontré que ces agents réduisaient les événements cardiovasculaires. De plus, l'empagliflozine et le liraglutide réduisaient la mortalité due aux maladies cardiovasculaires. Toutefois, en dépit des avantages reconnus sur le plan cardiaque, bon nombre de listes provinciales de médicaments ont des modalités de paiement et d'accès aux inhibiteurs du SGLT-2 et aux agonistes des récepteurs du GLP-1. Ces restrictions empêchent les praticiens d'offrir des soins optimaux aux patients atteints de DST2 et de maladies cardiovasculaires. Les lignes directrices de Diabète Canada de 2018 recommandent l'utilisation d'un hypoglycémiant ayant des avantages reconnus sur le plan cardiovasculaire (c.-à-d. l'empagliflozine, la canagliflozine, le liraglutide ou le semaglutide) en traitement de deuxième intention, soit après la metformine, chez les patients atteints de DST2 et de maladies cardiovasculaires qui n'atteignent pas des valeurs cibles de l'A1c < 7 % avec la metformine. Nous reconnaissons que les provinces doivent leur allouer des ressources, particulièrement lorsque les budgets des soins de santé sont limités et ne permettent pas d'offrir tous les traitements disponibles. Toutefois, nous avons aujourd'hui accès à des hypoglycémiants qui permettent de réduire la mortalité chez les patients qui sont exposés à un risque très élevé de maladies cardiovasculaires. De plus, l'empagliflozine offre un rapport coût-efficacité grandement favorable. Conséquemment, nous recommandons fortement de réexaminer les exigences d'accès aux inhibiteurs du SGLT-2 et d'envisager l'ajout de l'utilisation des agonistes des récepteurs du GLP-1 aux listes provinciales de médicaments afin de refléter les données probantes actuelles et les lignes directrices de la pratique clinique.