Les explorations physiologiques de la réponse sexuelle chez la femme

RésuméObjectifsDécrire les modes d’explorations physiologiques de la réponse sexuelle chez la femme.MéthodeRevue de littérature sur Pubmed sur les mesures utilisées en physiologie sexuelle chez la femme.RésultatsLes instruments développés incluent les outils expérimentaux décrits par Masters et Johnson, suivi d’enregistrements par photopléthysmographie, thermographie, échographie, résonance magnétique et imagerie fonctionnelle. Tous ont contribué à nos connaissances sur l’anatomie et la neurophysiologie de la réponse sexuelle féminine. La photopléthysmographie est la première mesure objective de la réponse sexuelle chez la femme, mais présente de nombreux artéfacts de mouvement qui limite son utilisation à l’excitation sans orgasme et aux stimulations visuelles ou auditives mais non génitales. La thermographie permet de comparer les femmes et les hommes sur toutes les composantes de la réponse sexuelle, mais l’appareil est coûteux et n’a pas de marquage CE. L’échographie clitoridienne a permis des avancées remarquables sur l’anatomie fonctionnelle du clitoris mais requiert la présence et l’expertise d’un évaluateur pour enregistrer les mesures. La résonance magnétique et l’imagerie fonctionnelle ont également permis des avancées remarquables et confirmé l’anatomie fonctionnelle du clitoris, l’existence du point G comme région anatomophysiologique et ont illustré le lien entre les structures vulvaires et clitoridiennes au niveau cérébral.ConclusionLes évaluations physiologiques permettent d’objectiver la réponse sexuelle chez la femme et d’approfondir nos connaissances sur l’anatomie fonctionnelle du clitoris, tout en affinant les moyens d’investigation des pathophysiologies sexuelles féminines.

SummaryObjectiveTo describe physiological assessment methods for female sexual response.MethodReview of the literature on Pubmed for the measurement methods used in female sexual physiology.ResultsThe instruments developed for this application include experimental tools as described by Masters and Johnson, followed by recordings using photoplethysmography, thermography, ultrasound, magnetic resonance and functional imaging. All these technologies have played a role in increasing our knowledge of the anatomy and the neurophysiology of female sexual response. Photoplethysmography was the first technology used to objectively measure sexual response in females, but it presents many motion artefacts that limit its use to arousal without orgasm and visual or auditory stimulation not involving the genitals. Thermography can be used to compare female and male subjects in all components of sexual response, but the equipment is costly and does not have CE marking. Clitoral ultrasound has enabled remarkable breakthroughs in functional anatomy of the clitoris, but requires the presence and expertise of an assessor to record the data. Magnetic resonance and functional imaging have also allowed some important findings to be made, and confirmed the functional anatomy of the clitoris, the existence of the G-Spot as an anatomo-physiological region and illustrated the link between the vulvar and clitoral structures in the brain.ConclusionPhysiological assessments can objectively analyse female sexual response, and provide more knowledge on the functional anatomy of the clitoris, whilst at the same time refining the methods of investigation available for female sexual pathophysiologies.