Uplift and denudation history at low-elevation passive margins: Insights from morphostratigraphic analysis in the SE Armorican Massif along the French Atlantic margin

Like other low-elevation passive margins, the French Atlantic margin is characterized by a gradual topographic transition from the coast to low-altitude interior plains or plateaus. Here we propose a morphostratigraphic analysis to constrain long-term landscape evolution and denudation rates, through the characterization of palaeotopographies and related palaeoweatherings in an area restricted to the southeast Armorican Massif. Two regional-scale palaeosurfaces are recognized: (i) the Infraliassic palaeosurface, the truncated weathering profiles of which are sealed by Liassic marine deposits; (ii) the Eocene palaeosurface, underlain by thick kaolinite- and iron-rich palaeosaprolites and by siliceous duricrusts (silcretes). Quantitative constraints on large-scale tectonic uplift and long-term denudation are obtained from these morphostratigraphic markers. Mean uplift and denudation rates calculated on post-Eocene times range between 0.5 and 2 m.Ma-1. These low values imply high landscape stability of the inland margin over most of the Cenozoic.

RésuméComme d’autres marges passives de faible énergie de relief, la marge atlantique française est caractérisée par une transition topographique progressive, passant de la côte à des plaines et plateaux intérieurs de basse altitude. Nous proposons ici une analyse morphostratigraphique pour caler l’évolution à long terme et les taux de dénudation, à travers la caractérisation des paléotopographies et paléoaltérations associées dans une zone limitée au sud-est du Massif armoricain. Deux paléosurfaces d’extension régionale y sont identifiées : (i) la paléosurface infraliasique, dont les profils d’altération tronqués sont scellés par des dépôts marins liasiques ; (ii) la paléosurface éocène, soulignée par d’épaisses paléoaltérations ferrugineuses et des indurations siliceuses (silcrètes). Des valeurs quantifiées du soulèvement tectonique régional et de l’érosion à long terme sont obtenues à partir de ces surfaces-repères datées. Les taux moyens calculés sur la période post-éocène sont compris entre 0,5 et 2 m.Ma-1. Ces faibles valeurs impliquent une grande stabilité des paysages de la marge continentale au cours du Cénozoïque.