In preparation for future and extreme situations: Orientations for affirmed conjectural research on social and ecological systems

Over the last three decades, under pressure of concern about global change, studies about possible futures of social and ecological systems have rapidly developed. Some of them have reached an impressive level of ambition and impact on policy debates. However, only a limited number of research fields have yet embarked on such studies, whereas many more should become involved. Development of such research is also limited by the fact that it is still considered almost exclusively as a matter of collective assessment, at the interface between academia and policy making, rather as the fundamental scientific endeavour it is really. To push further, a number of stumbling blocks have still to be overcome until the conjectural nature of any research about future events and processes is fully accepted and scientists widen their repertoire of approaches for the study of possible futures. Such a study is necessary to prepare both for long-term transformations of the environment and for extreme events: beyond some significant differences, both domains share the fundamental traits that make the study of futures such a peculiar and challenging endeavour. In this effort, the resources provided by the futures studies field could be more thoroughly mobilized.

RésuméAu cours des trois dernières décennies, les recherches sur les futurs possibles des systèmes sociaux et écologiques se sont développées rapidement, notamment sous la pression de la demande sociale liée aux changements globaux. Certains des travaux ont atteint un niveau remarquable d’ambition et d’impact sur les débats de politique publique. Cependant, seul un nombre limité de domaines de recherche ont réellement investi dans de telles études, alors que d’autres domaines, tout aussi nécessaires pour traiter des problèmes posés, restent à l’écart. Le développement de ce type de recherches est également entravé par le fait qu’elles sont encore trop souvent considérées comme relevant exclusivement de l’expertise collective, à l’interface entre science et politique, plutôt que comme un travail de recherche scientifique important par lui-même. Un certain nombre d’obstacles devront encore être surmontés pour que les recherches conjecturales sur des événements et des processus futurs soient pleinement acceptées, et que les scientifiques élargissent le répertoire des approches qu’ils mobilisent pour l’étude des futurs possibles. De telles études sont nécessaires à la fois pour se préparer aux transformations à long terme de l’environnement et aux événements extrêmes. Malgré des différences significatives, ces deux domaines partagent nombre des traits fondamentaux qui font de l’étude de situations futures possibles un champ de recherche si particulier et si délicat. Pour le développement de ces travaux, on devrait mobiliser plus et mieux qu’aujourd’hui les ressources théoriques et méthodologiques offertes par les travaux du domaine de la prospective.