کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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5044905 | 1475519 | 2017 | 7 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméIntroductionPour Winnicott, corps et self entretiennent un rapport étroit, puisque c'est du vrai self que provient le geste spontané, l'idée personnelle et le fait de se sentir réel. Le défaut d'accordage entre corps et psyché témoigne d'une difficulté à éprouver par son corps ce sentiment d'existence. Nous nous intéressons ici à l'enracinement pulsionnel de la création, dans ses fondements archaïques et sexuels.HypothèseEn effet, le corps ici envisagé comme le porteur de la mémoire des expériences primaires, d'un informe le poussant à la conquête d'une forme et d'un rythme qui s'incarnera au travers de son Åuvre. Ainsi le lieu de l'art, celui de la forme artistique, se fait-il surface d'inscription externe des engrammes corporels effractants du sujet. La quête d'une forme artistique serait, nous le postulons, quête d'un lieu pour le non-lieu de la mémoire.MéthodeCet article est le résultat d'une recherche casuistique à laquelle ont participé une douzaine d'artistes contemporains.RésultatsL'informe est la source de l'impulsion créatrice que le travail de création va transformer. Le corps imprégné par la sensorialité infantile cherche une voix de transformation de ses éprouvés d'avant langage, témoins des avatars de sa rencontre avec le corps maternel.ConclusionNous pensons que l'Åuvre créée permet au sujet de faire advenir son propre rythme et d'épaissir ainsi son sentiment d'existence. Le médium utilisé deviendrait le vecteur d'un nouveau miroir rythmique, constituant une nouvelle chance dans le miroir de faire surgir cette empreinte subjective du soi qu'est le rythme. Rythme et forme de l'objet créé seraient comme mises en forme de la discontinuité en vue d'une tentative de reprise de la continuité dans le tissage d'une enveloppe, d'un contenant. Le sentiment d'exister devenant si ce n'est continu, porteur de sens.
IntroductionAccording to Winnicott, the body and the self-sustain a close relationship, the true self being the theoretical position from which come the spontaneous gesture, the idea of person and feeling real. The lack of attunement between body and psyche testifies of a challenge to experience the sense of existence with ones body. We are interested in creativity's drive, in its archaic and sexual foundations.HypothesisThe body is considered to be the memory of early experiences. This child experience leaves in the subject a formlessness that pushes the subject to conquer a form and a rhythm that the art's work will embody. Thus, the place of art - that of artistic form - comes to the surface of the external inscription of an invasive bodily engram. The quest for form is the quest for place for a nonsuit of the memory.MethodThis article is the result of a casuistry study, which involved a dozen contemporary artists.ResultsFormlessness is the source of creative impulse. The creative work becomes a means to transform the formlessness. The body, imbued with infantile sensibility, seeks a voice of expression, of its pre-language experiences. These experiences are a testimony of the meeting with the maternal body.ConclusionWe argue that artwork allows subjects to achieve their own rhythm and to increase their continuity of being. The medium would become the vector of a new rhythmic mirror that lets emerge the subjective imprint of the self that the rhythm represents. Rhythm and form of the object created could be a way to shape the discontinuity, as an attempted takeover of continuity in weaving an envelope, a psychic container. The sense of being exists if not as continuous, at least meaningful.
Journal: Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence - Volume 65, Issue 6, October 2017, Pages 388-394