Avoiding Clinical Errors With Bedside Echocardiography: A Randomized Clinical Study

Les cliniciens ont des opinions très tranchées quant à savoir s'ils devraient prendre connaissance des antécédents cliniques avant ou après les examens au chevet du patient. Notre hypothèse était que l'exactitude du diagnostic est améliorée lorsqu'un dossier clinique concordant est transmis avant un test diagnostique. Pour déterminer si le moment (avant ou après) de la communication du dossier clinique et sa cohérence (dossier concordant ou discordant) dans le contexte d'une échocardiographie ciblée au chevet du patient ont une influence sur l'exactitude du diagnostic posé par le clinicien et sur ses décisions de prise en charge, trente-deux résidents en cardiologie ont été invités à effectuer une échocardiographie au chevet d'un mannequin Vimedix 3D. La moitié des dossiers leur ont été communiqués avant l'échocardiographie et l'autre moitié après cet examen. La moitié des dossiers étaient compatibles avec le diagnostic échocardiographique (antécédents concordants), tandis que l'autre moitié des dossiers évoquaient la possibilité d'un autre diagnostic plausible (antécédents discordants). Les participants étaient invités à poser un diagnostic et à établir un plan de traitement. Le critère d'évaluation principal était l'exactitude diagnostique des images échocardiographiques. Le critère d'évaluation secondaire était le plan de traitement. L'exactitude diagnostique globale a été de 63 %. La communication des antécédents cliniques avant l'examen a eu pour effet d'améliorer de manière significative l'exactitude diagnostique si ceux-ci étaient concordants et de diminuer cette exactitude s'ils étaient discordants (rapport des cotes [RC], 0,35; intervalle de confiance [IC] à 95 %, de 0,16 à 0,80; p = 0,001). Les antécédents cliniques, concordants ou discordants, n'ont eu aucune incidence significative s'ils étaient communiqués après l'obtention des images. Le plan de traitement approprié a été choisi dans 77 % des cas, et ce choix approprié a été fait avec une fréquence moins élevée dans le cas d'antécédents discordants que dans celui d'antécédents concordants (RC, 0,25; IC à 95 %, de 0,11 à 0,57; p = 0,001). Les résultats de notre étude semblent indiquer que la communication des données cliniques avant l'échocardiographie présente des risques importants lorsque les données sont discordantes, ce qui soulève la possibilité qu'une telle communication après l'échocardiographie soit plus avantageuse pour assurer l'exactitude du diagnostic.