کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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908891 | 917203 | 2010 | 10 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméLes rapports du corps et du psychisme forment une thématique régulièrement étudiée dans la psychose. L’une des raisons de cette récurrence thématique réside sans doute dans le fait que la psychose schizophrénique déconstruit l’appareil discursif pour mettre à nu son ancrage corporel. Dans une première partie, nous ferons le rappel des diverses élaborations établissant comme la pensée s’étaye sur des expériences sensorielles et corporelles. Nous y reprendrons les travaux de Dolto, Pankow, Aulagnier, Golse, Delion, Piaget, Stern, etc… Puis dans une seconde partie, nous détaillerons la spécificité de la schizophrénie comme modalité régressive à l’autoérotisme pour en arriver à l’idée freudienne du « langage d’organe ». Le langage d’organe correspond à l’utilisation de symboles corporels au sein du discours, qui sont à décrypter à la manière d’un rêve. Enfin, deux vignettes cliniques courtes illustreront ces éléments pour montrer que si la catégorie nosographique « schizophrénie » n’est pas nécessairement à défendre, il existe néanmoins une unité clinique qui peut se penser à partir de la place du corps dans le discours, ce qui sera détaillé.
Connections between body and psyche are regularly studied in the field of psychosis. One of the reasons of that recurrence is the fact that schizophrenic psychosis deconstructs the discursive system and exposes its bodily roots. In the first part of this paper, we remind several authors (Dolto, Pankow, Aulagnier, Golse, Delion, Piaget, Stern i.e.), whose works are showing how the mind develops on the basis of sense – and bodily experiences. In the second part, we examine the specificity of the schizophrenia as regression to the autoerotism and we mention Freud's idea of the “organ's language”. The organ's language represents the use of bodily symbols into the discourse; those symbols have to be interpreted like dreams. Finally, two clinical examples illustrate those elements. We examine the idea that, even if the nosographic category “schizophrenia” has not necessarily to be defended, there is perhaps a common clinical feature defined by the place of the body in the discourse.
Journal: L'Évolution Psychiatrique - Volume 75, Issue 3, July–September 2010, Pages 435–444