کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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944412 | 925601 | 2010 | 9 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméEn Amérique du Nord, le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) représente le trouble psychique le plus fréquent chez l’enfant avec une prévalence de 7 à 9 %. La prescription de psychostimulants y touche des populations importantes depuis trois décennies. Cet article fait le point sur les hypothèses neurobiologiques concernant l’étiologie du TDAH et sur l’expérience américaine en matière de psychostimulants. La littérature récente montre que les hypothèses classiques d’un déficit de dopamine ou de noradrénaline ne sont pas solidement établies. En l’absence de théorie neurobiologique solide, l’origine biologique du TDAH est souvent justifiée par sa forte héritabilité. Nous rappelons ici qu’« héritable » ne veut pas dire « génétique » et que de nombreux facteurs environnementaux prédisposent au TDAH. Les études récentes confirment que les psychostimulants sont relativement bien tolérés et soulagent rapidement les symptômes cardinaux du TDAH chez la plupart des enfants. Cependant, les enfants souffrant du TDAH présentent à long terme un risque accru de toxicomanie, délinquance et échec scolaire. Les études nord-américaines récentes montrent que le traitement par les psychostimulants n’a aucun effet, en positif comme en négatif, vis-à-vis de ces risques. En revanche, les interventions psychosociales en direction des enfants et de leurs parents diminuent efficacement ces risques ainsi que les troubles souvent associés au TDAH (anxiété, dépression, troubles externalisés). Ces interventions sont maintenant recommandées comme le traitement de première intention du TDAH. Cette remise en question des dogmes en matière de TDAH devrait inciter à valoriser l’expérience française en matière de pédopsychiatrie clinique et de psychopathologie.
Attention-deficit/hyperactivity disorder (ADHD) is considered to be the most common neuropsychiatric disorder of childhood in USA with a prevalence rate of approximately 7–9 %. Psyschostimulants are widely prescribed to ADHD children since three decades in USA. Here, we review neurobiological hypotheses about ADHD aetiology and about the North American experience regarding psychostimulant medication. Recent data show that the classical hypotheses positing that ADHD is caused by an underlying dopamine and/or noradrenaline deficit are weak. Although we have no better theory that might receive a general consensus, the high heritability of ADHD is often put forward to support its biological aetiology. However, “heritable” does not mean “genetic” and numerous environmental factors contribute to ADHD aetiology. Recent studies confirm that psychostimulants are safe, well tolerated and efficient regarding the core symptoms of ADHD as ascertained by proper diagnostic procedures. However, children with ADHD are at risk of later development of antisocial behavior, substance abuse and significant academic underachievement. Recent studies show that psychostimulant medication does not affect these long-term risks. In contrast, psychosocial interventions directed towards ADHD children and their parents significantly decrease these risks as well as other comorbid disorders often associated with ADHD (anxiety, depression, conduct disorder). Thus, psychosocial treatments now represent the first-line intervention for ADHD. Therefore, dogmas regarding ADHD are now questioned and this re-examining should lead to look more favorably on the French clinical experience about pediatric psychiatry and psychopathology.
Journal: Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence - Volume 58, Issue 5, August 2010, Pages 273–281