کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
---|---|---|---|---|
944459 | 1475524 | 2009 | 18 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméLa pratique de l’expertise judiciaire obéit à des règles strictes dont la transgression expose à dénaturer la pertinence et la validité des conclusions. L’expertise mentale, en dépit de la spécificité de la discipline, doit respecter toutes les règles et obligations de rigueur et de capacité probante des expertises en général. Des critiques, souvent sévères, se développent depuis ces dernières années non seulement contre la pratique, mais parfois contre le principe même des expertises psychiatriques et psychologiques. La contestation concerne la nature des questions posées par la justice aux experts psychiatres et psychologues, les réponses qu’ils apportent, la pratique des opérations, l’hétérogénéité des pratiques et le choix des références théoriques. L’expertise mentale chez l’enfant est concernée par ces critiques et de façon accentuée dans les suites du procès de l’affaire dite d’Outreau. Régie par les obligations fondamentales de toutes les expertises judiciaires, l’expertise chez l’enfant puise sa pertinence et sa légitimité dans l’obligatoire démarche de démonstration clairement documentée aboutissant à la logique de la déduction des conclusions. L’ensemble de cette démarche doit être intégralement accessible au juge qui doit en vérifier la rigueur. L’expertise est soumise à une triple exigence : logique de la démonstration, exposé de la documentation réunie par l’expert, formulation de conclusions découlant par déduction commentée des arguments exposés. À ce jour, le respect de ces trois points doit être interrogé ; les critiques doivent recevoir des réponses des experts sous peine d’argumenter les contestations dont ils sont l’objet. La pratique de l’expertise mentale chez l’enfant exige des experts psychiatres et psychologues une compétence spécifique fondée sur une formation approfondie en psychiatrie de l’enfant ou en psychologie de l’enfant. L’expert est soumis à l’obligation éthique de n’accepter une mission que s’il possède la formation et les compétences spécifiques exigées par la mission et attestées par sa formation.
The application of a legal analysis obeys strict rules, the breach of which risks distorting the relevance and validity of conclusions. Carrying out analysis to obtain an expert opinion of mental health, despite the specificity of the discipline, must comply with all the rules, obligations and conclusive capacity of expert analysis in general. Criticism, often severe, has been growing over the past years, not only concerning the application, but at times even the very principle of psychiatric and psychological analysis. Controversy concerns the type of questions posed by the legal system to psychiatrists and psychologists, the answers they provide, the application of procedures, the diversity of methods and the choice of theoretical references. Mental analysis of children is concerned by this criticism and has increased considerably due to the repercussions of the “Outreau” case. Governed by the fundamental obligations of all legal assessments (expert opinions), mental analysis of children draws its relevance and legitimacy in the obligatory method of proof, clearly documented, leading to the logic of drawing conclusions. All of this process must be fully accessible to the judge who must verify its validity. An expert opinion is subject to three requirements: the logical nature of the proof, an explanation about documentation gathered by the expert and formulation of conclusions resulting from commented deduction of arguments presented. To date, compliance with these three points must be questioned; critics must receive answers from experts, otherwise they must present arguments to defend themselves against the controversy of which they are the object. The application of mental analysis for children requires expert psychiatrists and psychologists to possess specific skills based on in-depth training in child psychiatry or child psychology. The expert is subject to the ethical obligation to accept solely an assignment for which he possesses the correct training and specific skills demanded by the assignment and testified by his training.
Journal: Neuropsychiatrie de l'Enfance et de l'Adolescence - Volume 57, Issues 7–8, October–November 2009, Pages 549–566