کد مقاله | کد نشریه | سال انتشار | مقاله انگلیسی | نسخه تمام متن |
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908799 | 917198 | 2011 | 17 صفحه PDF | دانلود رایگان |

RésuméLes personnes ayant participé à cette étude sont des Juifs ayant survécu à l’Holocauste (n = 89). L’objectif de cette étude était de découvrir si oui ou non un sentiment de culpabilité et de honte était, bien des années après cette expérience traumatisante, toujours présent dans les récits des survivants de l’Holocauste. Une analyse quantitative des réponses concernant les sentiments de culpabilité et de honte n’a pas révélé de différences significatives entre le groupe étudié et les contrôles. Cet article développe la thèse de la prégnance d’un sentiment de culpabilité et de honte chez les rescapés de l’Holocauste. En analysant les données présentes dans la littérature, ainsi que celles révélées par les récits des survivants, l’hypothèse suivante peut être émise : le rescapé est soumis à un processus dynamique lorsqu’il s’agit du sentiment de deuil et de perte. Une question ouverte est alors posée, à savoir si le processus de deuil peut entièrement s’accomplir chez les rescapés de l’Holocauste, au regard de l’étendue et de la gravité du traumatisme. Peut-être est-ce possible, mais cela nécessite plus de temps. De plus, un certain nombre de conditions doivent être préalablement remplies, et notamment l’affirmation et la représentation symbolique de l’Holocauste juif non seulement dans les récits personnels des rescapés mais aussi dans le discours social.
Participants in the study were Jewish Holocaust survivors (n = 89). A total of 70 respondents constituted the trauma group. The remaining 19 participants were regarded as the controls. The control group consisted of persons of Jewish nationality who had experienced the trauma of anti-Semitic persecution, but their life had not been directly threatened. The aim of the study was to find out whether feelings of guilt and shame are still present in narratives of the Holocaust survivors, years after their traumatic experiences. A quantitative analysis of responses concerning guilt and shame feelings revealed no significant differences between the study group and the controls. The paper presents a historical outline of thought regarding survivors’ guilt and shame. Combining data reported in the literature and contemporary narratives of the survivors, it can be hypothesized that we are confronted with a dynamic process of the survivor's working through grief and bereavement. An open question remains whether the bereavement process can be completed in survivors – it is difficult to complete because of the extent of trauma. Completion of the process is perhaps possible, but requires more time, besides, some conditions must be fulfilled first – particularly, a place for the Jewish Holocaust should be acknowledged and affirmed not only in personal narratives, but also in social discourse.
Journal: L'Évolution Psychiatrique - Volume 76, Issue 2, April–June 2011, Pages 201–217