Protothecosis. A pseudofungal infection

SummaryPrototheca species are aerobic, unicellular, achlorophyllous algae that propagate asexually by endosporulation. They are ubiquitous in nature and have been isolated from the slime flux of trees, soil, water, animal waste and sewage. They can also be found in many food products. Since the genus Prototheca was identified in 1894 by Krüger, the phylogeny and taxonomic position of the organisms within this taxon have repeatedly been the subject of scientific controversy. Prototheca, which was first thought to be a fungus, is now generally considered to be the apochlorotic equivalent of Chlorella. Its close relationship with the photosynthetic alga Auxenochlorella protothecoides has been confirmed using chemotaxonomic strategies and on the basis of molecular data. Five species are currently recognized, of which two, Prototheca zopfii and Prototheca wickerhamii, have been proven to produce infections in mammals. Though extremely rare, Prototheca infections do occur in humans, with P. wickerhamii being the most frequent causative agent. Only slightly more than 100 human cases have been reported worldwide. Three major clinical forms of human protothecosis have been described: cutaneous, olecranon bursitis and disseminated as an opportunistic infection. The pathogenesis of Prototheca organisms remains unclear, but they are believed to be of low virulence and mostly infect patients with various forms of immunosuppression. Though no standardized pharmacologic protocol is available, treatment with antimycotic agents has proven to be effective. For localized lesions, surgical excision has been successful. Diagnosis of protothecosis depends on the results of either culture or histopathology. Although protothecal infections are sporadic and in most cases completely curable, they should not be ignored. On the contrary, they require close monitoring to provide a better understanding of the epidemiology and pathologic processes that accompany Prototheca infections. This article discusses the most essential issues concerning protothecosis and its etiologic agents.

RésuméLes Prototheca sont des algues aérobies, unicellulaires, achlorophylles qui se multiplient de manière asexuée par endosporulation. Elles sont omniprésentes dans la nature et peuvent être isolées à partir de la sève des arbres, du sol, des déjections d’animaux, de l’eau et des eaux d’égouts. Elles sont également retrouvées dans beaucoup de produits alimentaires. Depuis que le genre Prototheca a été identifié en 1894 par Krüger, la phylogénie et la position taxonomique de ces organismes ont été, à plusieurs reprises, une question de polémique scientifique. Initialement classées dans les champignons, elles sont maintenant considérées comme des équivalents apochlorotiques de Chlorella. Ses liens étroits avec l’algue photosynthétique Auxenochlorella protothecoides ont été confirmés par le biais de la chimiotaxonomique et sur la base des données moléculaires. Sur les cinq espèces identifiées, deux sont capables de provoquer des infections chez les mammifères : Prototheca zopfii et Prototheca wickerhamii. La maladie reste extrêmement rare chez l’homme et se présente sous trois formes cliniques : cutanée, articulaire et systémique. C’est l’espèce wickerhamii qui reste l’agent responsable le plus fréquent chez l’homme. À peine plus de 100 cas humains ont été rapportés dans le monde entier. La pathologie de ces organismes reste peu claire, mais on sait qu’elle est de basse virulence et qu’elle infecte la plupart du temps des patients présentant diverses formes d’immunosupression. Bien qu’aucun protocole pharmacologique normalisé ne soit disponible, le traitement avec les agents antimycosiques s’avère efficace. Pour les lésions localisées, l’exérèse chirurgicale est recommandée. Le diagnostic de protothécose dépend des résultats de la culture ou de l’histopathologie. Bien que les infections algales soient sporadiques et, dans la plupart des cas, entièrement guérissables, elles ne peuvent pas être ignorées. Au contraire, elles demandent à être étroitement surveillées. Cela fournira une meilleure compréhension dans l’épidémiologie et dans les processus pathologiques qui accompagnent les infections à Prototheca. Cette étude aborde les données les plus essentielles à propos de la protothécose et de ses agents étiologiques.